Naissance d’un affamé de cochonnaille (poème)

Je suis né à…et
Où je tirais sur le bleu-violet
Etant encore plein de bourrelets
On aurait dit un cochonnet.

Je suis allé à l’école en sabots
Je mangeais des gâteaux tout juste sortis des fourneaux
J’étais fin comme un roseau,
Ma mère me surnommait le moineau

Quand je suis devenu ado
J’ai acheté un beau vélo
C’était un demi-course Peugeot
Il était je crois bleu indigo
C’est ainsi que je suis devenu cyclo
Empruntant les chemins vicinaux
Puis j’ai passé mon bachot
On m’appela l’intello du vélo

L’hiver je jouais au loto
Un jour j’ai gagné le gros lot
C’était une auto de marque Peugeot
Dans la famille, on est Peugeot
N’ayant pas trouvé de boulot
J’ai acheté un piano
J’ai appris vingt-huit morceaux
Et notamment le Bolero.

J’ai chanté aux Deux Magots,
Où j’ai connu la belle Margot,
C’était une virago,
Elle avait des beaux gigots,
Elle adorait le pineau,
Elle a bu un coup de trop,
Elle est morte rue Soufflot,
En me laissant un beau magot.

Puis j’ai rencontré Mado,
On s’est connu à Saint-Malo,
On s’est marié à Yvetot,
Très vite on a eu trois marmots,
Des beaux petits angelots,
Qui font tous sur le pot,
C’est ça une vie de héros,
C’est d’abord une histoire d’O.

Vers 40 ans, j’ai commencer à tousser un peu trop,
On m’a conseillé de manger des poireaux,
J’suis devenu tout ramollo,
Je bequetais de la charcuterie incognito,
Je voulais éviter les trémolo.

On a beau dire, mais la charcuterie,
Ça te colmate une batellerie sans chamaillerie,
Le cholestérol adore la cochonnerie,
Et ça t’file la dysenterie.
Le poireau c’est bon pour la gériatrie,
Mais mon colon, c’est plus de l’horlogerie,
Je dois modérer mes singeries,
Si je veux pas choper une vacherie.

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