Lundi 1
René m’a appelé pour la dixième fois depuis ce matin. Il a reçu une cargaison de robes de chambres. Il ne sait pas comment les écouler.
Mardi 2
Mon téléphone n’arrête pas de sonner. 78 appels en absence. Je ne sais pas quoi répondre à René. Il s’est trompé dans sa commande. Il souhaitait fournir Francis pour gagner un peu d’argent. Il voulait 130 peignoirs, mais il en a reçu 13.000. Tous débités sur son compte. Il veut les écouler sur Washington. Je ne sais quoi répondre.
Mercredi 3
Ce matin, une jeune femme est entrée dans mon bureau. J’ai tout de suite retiré mon pantalon pour la sodomiser. Malheureusement, deux énormes blacks ont pénétré dans la pièce les bras chargés de cartons. La jeune fille en a profité pour décamper. J’étais mal à l’aise. Je ne me suis pas démonté. J’ai retiré ma cravate, et j’ai ouvert un carton. Dedans, il y avait une dizaine de robes de chambres. J’en ai enfilé une, puis j’ai expliqué aux livreurs que j’avais un métier stressant et que je ne réfléchissais correctement qu’en peignoir. Quand ils m’ont demandé « pourquoi j’avais la gaule? », j’ai répondu que je devais travailler sur l’économie grecque et que c’était un projet très excitant. Les deux types ont haussé les épaules puis sont sortis. J’ai regardé mon reflet dans le miroir : celle d’un homme en cravate, sans pantalon, au slip à moitié propre, le tout recouvert d’un peignoir ouvert. J’ai ouvert la lettre posée dans la boite.
« Cher Dominique, je t’envoie 17 peignoirs pour ton usage personnel. Peux-tu user de ton influence afin de m’aider à les écouler? Je sais à quel point tu influes sur le monde. Sache que c’est du 100% coton bio froissé. Le prix de reviens est de 8 euros. Je compte bientôt venir aux Amériques. Je t’embrasse. Ton René ».
Jeudi 4
En arrivant au bureau, quelle ne fut pas ma surprise en voyant sept cartons au pied de mon canapé. Dedans, encore une lettre de René : « Cher Dominique, j’espère que tu apprécieras ces 73 peignoirs de couleur fushia. Pourrais-tu les écouler au FMI? J’ai de sérieux problèmes de trésorerie. Merci ! Ton René».
Vendredi 5
Encore des cartons. Dix-huit au total. Cela m’encombre.
Samedi 6
René m’emmerde ! Trente cartons de plus ! Je fais asseoir mes invités dessus. Le ministre de l’économie nigérian a voulu ouvrir un carton pendant que j’étais aux toilettes. J’ai pu l’en empêcher juste à temps.
Il faut absolument que je m’en débarrasse.
Dimanche 8
Cette crise grecque me prend tout mon temps. Ce peuple est idiot. Depuis 1945, ils ont truqué tous leurs comptes. Je n’ai jamais vu cela. Les Grecs ont soi-disant perdu toutes leurs factures et ne se font payer qu’en liquide. Il va falloir prendre des mesures drastiques.
Lundi 9
J’ai dormi au bureau. Finalement, c’est pratique d’avoir des robes de chambre à disposition. J’en ai enfilé une vers 23 heures. Je me sens à l’aise dedans et elles ne souffrent d’aucun défaut de souplesse. J’ai envoyé un texto à René : « trop chouette ton peignoir, je suis comme un coq en pâte dedans ! J’ai joint une photo ». Puis, j’ai voulu attraper une collaboratrice dans le couloir pour lui en enfiler une de force, mais le couloir était vide. Alors, je me suis caché derrière le grand sapin positionné face à mon bureau. On me voyait à peine. J’ai attendu deux heures. Personne n’est passé. Pas même une femme de ménage. Je me suis endormi.
Mardi 10
Je n’aurai pas du envoyer ce message à René hier. Ce matin, des cartons remplis de peignoirs et de chaussons étaient posés sur ma table de réception ! Comment a-t-il pu me faire livrer autant de marchandise en si peu de temps…. mystère. J’ai passé ma journée à comprendre pourquoi les tailles des chaussons ne correspondaient pas. Mon pied droit entre parfaitement dans mon chausson, mais le pantoufle gauche est trop petite. J’ai le talon qui touche le sol. Ca m’a pris deux heures pour comprendre. C’est à ce moment là que j’ai découvert une enveloppe enfoncée dans une poche d’un peignoir.
« Mon très cher Dominique, voici trente-deux caisses de mon précieux cheptel. Le fournisseur a fait n’importe quoi ! Cette fois-ci, il m’a envoyé des peignoirs en soie. C’est fort agréable, mais je ne sais pas quoi en faire.
D’autre part, je sais à quel point tu as la voûte plantaire sensible. Je t’ai donc envoyé des chaussons. Malheureusement, ces fournisseurs sont des incapables. Ils m’ont expédié une centaine de paires de chaussons dont les tailles sont dépareillées et non-marquées sur la semelle. Les tailles vont du 23 au 56. Je suis désespéré. Tu connais mon sens de l’organisation… En revanche, je connais ta méthodologie. Je laisse donc ces chaussons à ta discrétion. Tu sauras comment rassembler les paires. Je n’ai pas le coeur au rangement. Cette histoire me coûte les yeux de la tête. Je pense à toi. Ton ami, fidèle, ton René ».
Il m’a fallu trois heures pour tout remettre en place ! Et pas une paire à ma taille ! Mon bureau est devenu une garde-robe. Je dois absolument tout vider d’ici demain. Les grecques doivent venir. Je suis fatigué.
Mercredi 11
Ce matin, j’ai demandé au personnel de vider mon bureau. J’ai une réunion primordiale. Je pourrais devenir celui qui a sauvé l’Europe. Ca, c’est plus chouette que Président de la République française! Ca claque à mort. Alors, j’ai mis mon plus beau costume. Je pense que nous allons réussir à éviter la liquidation judiciaire de la Grèce en mettant le pays sous la tutelle du FMI. J’ai du me battre contre mes conseillers. Ils voulent mettre le pays en banqueroute. Mais je ne peux accepter cela. Je suis socialiste. Je suis le garant des Peuples et non de la Finance !
Ce midi, je suis allé me régaler dans un restaurant du coin.
La serveuse était extrêmement sexy. J’ai tenté une approche. Je l’ai suivi en cuisine avec une forte envie de la sodomiser. J’ai tout juste eu le temps de lui toucher les fesses et de partir en courant avant que le vigile ne m’attrape. J’aurai du être moins frontal.
En revenant au bureau, ma secrétaire m’a dit que les Grecs étaient déjà dans mon bureau. Elle m’a dit également que l’on m’avait livré des cartons. Bordel. J’avais pourtant prévenu ! Les cartons, on les met dans la salle de réunion. Je suis entré dans mon bureau et j’ai trouvé le ministre de l’Economie en robe de chambre. Le Premier ministre était en train de chercher sa taille de chausson. Il m’a félicité sur l’organisation de ma garde-robes. Quant à la ministre du budget grecque, que j’aurai volontiers sodomisé. Elle fouillait dans les cartons à la recherche de sa pointure. J’ai tenté de ne pas être trop décontenancé. Je leur ai mis à l’aise en retirant mes vêtements avant d’enfiler un peignoir à mon tour. Je voulais parler d’égal à égal. Après tout, j’allais leur en mettre un sacré coup dans le cul aux grecs. La réunion a durée huit heure. Ils ont accepté mon offre. En prime, j’ai refourgué la camelote de René pour un bon prix. 30 euros le peignoir, ça fait une sacrée marge. Ils m’ont payé en liquide. Ils souhaitent les écouler dans leurs hôtels. René sera content.
Jeudi 12
Je suis crevé. J’ai trainé toute la journée chez moi en robe de chambre. J’ai sodomisé la réceptionniste de l’immeuble.
Vendredi 13
Réveil en sursaut à 5 heures du matin. On a sonné à ma porte. J’ai enfilé un peignoir et je suis allé ouvrir. Quelle ne fut pas ma surprise ! René et Fabrice venaient d’arriver sur New York. Ils ne sont pas venus les mains vides ! Ils avaient apporté sept copines et vingt-deux cartons. On a entreposé ces derniers dans le salon. Quant aux filles, on se les ait échangé avec délice. Je ne sais pas où ils trouvent ces jeunes filles, mais à chaque fois ils me trouvent des « fans ». Ca me touche profondément. Je commençais à avoir le mal du pays. Les filles parlaient français et n’étaient pas farouche. Il y en a bien une qui a refusée la sodomie, mais René lui a tenu les mains pendant que je la dépucelais. C’est terriblement excitant une femme qui dit non. Une fois qu’on a tous terminé, on a recommencé. J’ai toujours une boite de Viagra sur ma table de chevet. Une fois fini, on a parlé de tout et de rien. René a donné un peu d’argent aux filles pour aller faire les boutiques. Il a grand coeur René. Mais des pinces au niveau du portefeuille. Avec 50 dollars, elles n’ont pas du aller bien loin. Pour compenser, il a foncé vers un carton et en a ressorti des peignoirs. Il en a donné un à chacune ainsi qu’une paire de pantoufles. Malheureusement, je n’avais pas eu le temps de les répartir par taille. Jade s’est retrouvée avec un pied droit en 46 et un pied gauche en 37. Elle fait la gueule. J’essaierai de trier tout cela ce soir.
Samedi 14
J’ai sodomisé Marie, Tatianna, Julia et Mathilde. J’avais la forme. René leur a donné un peignoir à chacune.
Dimanche 15
J’ai mal à la bite. Je l’ai mise au repos ce matin. Mais ça allait mieux cette après-midi. J’ai sauté sur Tatianna pour la sodomiser à sec. Elle était surprise. René était mort de rire.
Lundi 16
J’ai mal à la bite, mais j’ai tout de même trouvé le courage de sodomiser Julia en lisant un rapport sur la crise grecque. Il faut que je potasse le dossier. Le ministre de l’Economie m’assure n’avoir reçu que 50 milliards sur les 100 que j’ai fait virer sur le compte de leur nation. Je suis sur qu’il a du piquer dans la caisse. Mes amis repartent demain. J’ai un coup de blues. En guise d’au revoir, j’ai donc fait un trio avec Fabrice et Mathilde. Ca m’a donné du baume au coeur.
Mardi 17
Ma bite va mieux.
Mais Julia a mal au cul.
Toute la petite bande est repartie sur Paris. J’ai le mal du pays. Ce boulot me prend tout mon temps. J’aimerai bien rentrer en France.
Je pense à la Présidence.
Mercredi 18
Ce matin, trente cartons m’attendaient dans mon bureau. J’ai fini par m’y habituer. Le problème, c’est qu’ils ne viennent pas de René, mais de Grèce. Le ministre veut que je rembourse ce lot car il y a un «défaut de conception ». Apparemment, René aurait bien fait livrer des peignoirs certes, mais sans manche et avec une capuche. Ils veulent un remboursement en liquide! J’ai du faire une visioconférence pour leur expliquer qu’il fallait voir directement avec le fournisseur, mon bon René. Après tout, je n’ai fait que présenter des gens à d’autres gens. Je ne veux rien n’avoir à faire avec des transactions de mano a mano.
Jeudi 19
En entrant au FMI, ma secrétaire m’attendait à l’accueil. J’avais très envie de la sodomiser, mais il y avait trop de monde. Moi cela ne me dérange pas, mais les Etats-Unis sont puritains. Je ne veux pas avoir de problèmes. Claire a pris la fâcheuse habitude de me donner mon courrier dans le hall d’immeuble et de m’envoyer mon agenda par mail. Je ne la vois quasiment plus. Même pour dicter un courrier, elle trouve le moyen de venir avec un assistant mâle. Son comportement me déçoit. Je compte m’en séparer et recruter en externe.
Vendredi 20
Anne est arrivée hier soir. Elle faisait la gueule. René lui a confié 50 cartons remplis de peignoirs ainsi qu’une lettre. « Mon cher Dominique, je te confie ces peignoirs afin que tu les distilles partout dans le monde. Ta négociation avec les Grecs a été un succès total ! Et une manne financière inattendue pour moi. J’ai pu rembourser une partie de mes frais. Fabrice donne des peignoirs à toutes les femmes qu’il rencontre en échange de sexe. Cela nous a donné une idée de slogan : « Du sexe contre un peignoir ». Cela sonne comme une campagne humanitaire ou sanitaire pour un pays en voix de développement, non? Connais-tu du monde à l’ONU? Penses-tu que l’on pourrait faire un business plan sur ce thème? Quelles sont nos chances de marger? Et dans quel pays les femmes sont-elles le plus ouvertes? Sinon j’ai une belle surprise pour toi. Cela devrait arriver dans les prochains jours. Remercie Anne pour moi. Grâce à elle, j’économise en frais de transport. Néanmoins, j’ai un soucis avec les Grecs. Ils ne veulent plus me payer. Peux-tu leur dire un mot pour moi? Avec toute mon amitié, ton René ». Anne m’a passé une soufflante. Elle en a « marre » de mes amis et elle refuse d’entreposer les colis dans notre demeure. J’ai été obligé de les ramener au bureau.
Samedi 21
J’ai passé ma journée en peignoir. J’en ai donné un à Anne. Elle refuse de le porter.
Dimanche 22
Anne porte des chaussons. Je suis content.
Lundi 23
Les Grecques ont demandé un entretien en toute urgence. Ils m’ont ramené trente peignoirs sur lesquelles ils ont fait coudre un logo « FMI, DSK » en police Savoie Let. J’étais honoré. Ils m’en ont donné un, puis m’ont demandé si ils pouvaient commercialiser les autres. Ils avaient tout prévu, notamment un contrat de cession de droits. Evidemment, il est hors de question que je signe quoique ce soit. Ils l’ont mal pris invoquant que je leur avais assuré « tout mon soutien dans le redressement de leur économie ». J’ai eu beau leur expliquer qu’il était hors de question que je participe à titre personnel à une telle affaire, ils ont fait la sourde oreille. J’ai été obligé de racheter les trente peignoirs. Ils n’ont pas voulu de mon chèque. J’ai du payer en liquide. Ils ne font pas confiance aux banques. Le ministre de l’Economie avait un rictus au coin des lèvres. J’ai payé trois fois le prix que je leur avais vendu.
Mardi 24
Anne m’a passé un soufflet du tonnerre. « Tu es l’homme le plus puissant du monde ! Pourquoi as-tu acheté ça? Il faut que tu leur fasses payer cet affront ! ». J’étais bouillonnant. J’ai failli retourner Anne pour la sodomiser, mais elle n’est plus réceptive à mes avances. Elle veut du romantisme. On vieillit tous. Ceci dit, elle a raison. Ces grecs sont de vrais cons. Je vais me venger.
Mercredi 25
Conseil d’administration de crise au FMI. Les Grecs m’ont cherché. Ils m’ont trouvé. Je vais leur faire bouffer une vraie tragédie grecque moi. J’ai établi un plan hier soir sous ma douche : je ne vais pas les mettre en liquidation. Non, non, non. Trop facile ! Je vais leur coller une austérité type sévère. Une qui colle bien. Dont on se relève pas. Dont les petits-enfants se souviendront toute leur vie. Je vais leur supprimer l’eau courante à ces bouseux. Les renvoyer à l’erre de pierre. Ils aiment le Parthenon? Ils vont finir par le vendre au Qatar. Ma décision a été voté à l’unanimité malgré la présence du gouvernement Grecs venus en peignoirs pour signifier leur mécontentement.
Jeudi 26
René m’a fait livrer 89 cartons de charlottes pour les cheveux. « Dominique ! Fabrice eu une idée de génie ! Il m’a dit que nos principaux clients étaient des femmes. D’après lui, « elles portent notre peignoirs 13 minutes par jour dont sept après leur toilette ». On a donc décidé de nous diversifier. Les femmes n’aiment pas se mouiller les cheveux pendant leur douche. J’ai commandé une dizaine de charlotte chez mon fournisseur. Cet imbécile m’en a envoyé 13.000. C’est la merde. Je ne sais pas si je vais m’en sortir financièrement. Mais je sais que je peux compter sur toi. Peux-tu proposer ce nouveau produit à nos amis Grecs? Merci! Ton ami, ton frère, René ». J’ai aussitôt téléphoné à René pour lui dire que la Grèce ne nous achèterait plus rien. Il s’est mis à pleurer au téléphone. René est un sensible.
Vendredi 27
Anne ne s’est pas lavée les cheveux ce matin. Elle a utilisé une charlotte. Elle avait l’air contente. L’aspect général n’était pas désagréable à regarder. Elle a vu mon désir dans mes yeux et on est parti ensemble à une soirée libertine chez des amis à New York. J’ai pris mon pied.
Samedi 28
En allumant la télé ce matin, ma surprise a été totale ! Il y a des manifestations monstrueuses en Grèce ! Des milliers de gens dans la rue m’insultaient. Des hommes brûlaient des photos avec mon visage dessus. Les commentaires étaient guère plus élogieux. Tout est de ma faute, disent-ils. Comme si c’était moi qui faisait du black depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. J’ai été émue quelques instants. Heureusement, j’avais une télécommande à portée de main. J’ai zappé. Je suis tombé sur TV5 monde qui repassait la Grande Vadrouille. J’aime Louis de Funès. J’adore la culture Française. C’est tout de même autre chose que le pays de Demis Roussos.
Dimanche 29
René m’a appelé 75 fois aujourd’hui. Juste pour prendre des mes nouvelles. Il voulait que je vienne sur Paris. Il veut me faire une surprise « gargantuesque ». Je suis impatient. Il connait mes goûts. Je compte y aller le mois prochain. Ensuite, il m’a parlé d’une nouvelle idée : vendre des peignoirs et des tapis de bain aux Nigériens. J’ai eu beau lui expliquer qu’ils n’avaient pas l’eau courante, il rétorquait que « justement, l’Afrique était un continent à conquérir ». René ne sera jamais riche. Il ne comprend rien aux affaires. Anne est rentrée en France. J’ai la paix.
Lundi 30
Je suis descendu au Sofitel de New-York pour une réunion familiale . Je suis chaud, chaud, chaud ! Je baiserais une poularde sortant du four. Cette histoire en Grèce me donne des ailes. J’aime les challenge. On ne m’aime pas? Eh bien je vais leur prouver que j’ai raison !
Je me balade en permanence en robe de chambre. Je suis chaud, chaud, chaud !
Mardi 31
Eh merde….