« Les moutons, une race française à face blanche, se tenaient comme des catholiques au milieu du champ, formant un troupeau sans méfiance, et hop !
Le nouveau Président fraîchement élu se mit à recevoir toute sortes d’amis travaillant pour diverses entreprises du CAC qui lui conseillèrent de prendre un chien .
Emmanuel Macron fila dans un chenile et acheta un clebard. En montant dans la voiture, il l’avait tout d’abord décidé de l’appeler Eric, en hommage à Molière. Mais en arrivant à destination, il s’était dit que ça faisait démodé, puis s’était rendu compte que ce n’était pas le bon prénom.
Alors il l’avait renommé Barack, comme Obama, son communicant 2.0 préfèré.
Mais des élections avaient eu lieu aux USA et, au bout d’un mois, il avait rebaptisé l’animal dérouté Donald, comme Trump.
Aprés une réflexion accompagnée de quelques verres, il avait décidé de repartir sur une valeur Bien française et avait rebaptisé l’animal Jacques, comme Chirac.
Mais c’était sans compter sur l’avis éclairé de sa conseillère spéciale en communication. Pour éviter toute polémique, il avait suivi son conseil et avait accepté de rendre hommage au lobby gay. Le chien se nommait désormais Boy, comme Boy George, ce qui était un grand honneur pour les septuagénaire du Marais.
Ce n’était pas fini. Sa femme se mêla de cette partie dont l’enjeu national avait été sous estimé. En amoureuses des lettres, elle lui conseilla de finalement l’appeler Figaro, comme le journal du petit matin. Le chien était désormais dans un tel état de Paranoïa qu’il répondait à n’importe quel nom. Pour le moment Eric-Barack-Donald-Jacques-Boy-Figaro était assis sur son cul dans l’herbe humide, les yeux levés vers son maître, se demandant quel pouvait bien être son nom aujourd’hui. »