L’humour
L’humour d’Eric, je l’ai dit, est foisonnant. L’humour, rappelons-le, est « une forme d’esprit consitant à décrire les imperfection de la réalité de façon drôle ». Le panel de l’humour est vaste. On décompte pas moins de 63 synonymes : « badinage, balivernes, bon mot, bouffonnerie, boutage, calembour, facétie, farce, galéjade, plaisanterie, raillerie, dérison, ironie, quolibet, pique, sarcasme, satire, humour noir, caricature, parodie, exagération…. ».
Il cite régulièrement Twain : « C’est par la grâce de Dieu que nous avons ces trois précieuse choses : la liberté de parole, la liberté de penser et la prudence de n’exercer ni l’une ni l’autre. »

“The humorous story depends for its effect upon the manner of the telling; the comic story and the witty story upon the matter. The humorous story may be spun out to great length, and may wander around as much as it pleases, and arrive nowhere in particular; but the comic and witty stories must be brief and end with a point. The humorous story bubbles gently along, the others burst. The humorous story is strictly a work of art, — high and delicate art, — and only an artist can tell it; but no art is necessary in telling the comic and the witty story; anybody can do it. The art of telling a humorous story —- understand, I mean by word of mouth, not print — was created in America, and has remained at home.” Mark Twain
« Il y a une différence dans l’humour. On peut les classer en trois sous-partie. D’abord l’ironie qui est une clairvoyance. Elle est mordante. Elle est une mésentante avec la vie réelle. Le cynisme est moins glorieux et représente tout à fait l’état d’esprit de notre contemporainité bien loin de la définition de Diogène. Le cynique est insolent et est contraire aux conventions sociales, aux règles morales. Dans une société ou tout est cynique, c’est un humour assez faible. Et enfin l’absurde, mon préféré, qui est contraire au sens commun, insensé, qui viole les règles de la raison, qui viole délibérément les raisons de cause à effet aboutissant à des conclusions, des comportements illogiques ».
Woody Allen, Will Ferrell, Mark Twain, Perlman, Wodehouse, Sharpe, Tool, Page, Erre, Cuppy, Topor, Leacock… Eric glane sans cesse les auteurs répondant à son besoin maladif d’engrenger des livres. « La première fois que j’ai lu Woody Allen (Dieu shakespeare et moi -« Non seulement Dieu n’existe pas, mais essayez d’avoir un plombier le week-end ! « , » Pour qui aime, la personne aimée est toujours la plus belle de toutes, même si un étranger ne peut pas la distinguer d’un banc de sardines »), j’ai été subjugué par le niveau d’aburdité. Il correspondait totalement à mon état d’esprit et à ma façon d’appréhender les choses ». Puis, il a rencontré Mark Twain. « On ne le connait en France que pour Tom Sawyer ou Hulk, mais en réalité, c’était un pamphlétaire coriace. Ses écrits prennent racine dans la stagnation nauséabonde des intellectuels d’aujourd’hui. Son sens de l’anticlérical confond Dieu et ses ouailles dans leur propre illogisme. Il possède un sens de la justice et moral sans équivalent. Il attaque sans relache l’oppression, l’esclavage, l’hyprocrisie et la bêtise ( » Sa vie était difficile, mais il ne le savait pas. « , Dieu a créer la guerre pour que les Américains apprennent la géographie »).

La vérité? Eric tourne les choses de la vie en dérision, envisage les situation sous une forme risible, détourne les paroles blessantes en mot d’esprit, tire toutes les ficelles de l’humour. POurquoi l’humour? Parce que c’est une habile manipulation des émotions qui deviennent transissibles sous une forme correcte et appréciée. C’est aussi une forme de mise à distance. Une transofmration de la menace émotionnelle en atout de personnalité.